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Ma vie en slow moving

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C'était en mai. Un dimanche. Sur notre île. On passait par hasard ou presque.
Garé là, un triporteur bleu. Une maman dans l'herbe avec ses deux garçons.
Je dis à Benoit, ohhhhhhhhhhhh, regarde le triporteur. Timidement je m'avançais pour poser deux ou trois questions. Une semaine plus tard, nous avions le nôtre. Je devrais dire la nôtre. J'aurais voulu qu'on lui donne un nom un peu plus funky, du genre Gilberte, ou Simone, mais dans notre quotidien, finalement on l'appelle la carriole. Originalité quand tu nous tiens.

Dire que ça a changé notre vie est un euphémisme.
Rouler avec cette carriole qui pèse une tonne (pas vrai, mais quand même c'est lourd sans aide électrique), c'est accepter de ne plus vivre sur le même fuseau horaire que jamais. On roule lentement vers son destin mais le temps passe plus vite que dans Flash (dédicace à mon chéri qui suit la série, à mon grand damn). 

On choisit son chemin parce que c'est plus joli par là. Ou plus arboré, ou moins cabossé.
On est obligée de composer avec les éléments (vent de face mon ami), on se délecte quand on entend "al-lez Pascaline, al-lez Maman !!!" dans les montées, on prend les trottoirs pour se préserver des voitures lors des heures de pointe  et éviter les "c'est quoi ct'engin, pousse toi, faut que je passe", on discute avec sa fille d'un cygne qu'on voit sur la Saône, du soleil qui tape, d'une voiture orange, de trois grues alignées.

On part au marché le samedi matin, on s'arrête pour prendre les packs d'eau au supermarché, on se fait photographier dans le Vieux-Lyon par des touristes l'air de rien, on sourit bêtement à la moitié de la planète et on planifie des pique-nique, et des pique nique pour le plaisir de charger la moitié de sa maison dedans. On devient la coqueluche du quartier, tous les enfants du voisinage grimpent dedans pour un ultime tour de manège, et les grands eux aussi veulent toucher leur part de rêve.

Un été doux, même s'il faut pédaler. Un été qui me donne envie de vendre ma voiture, de ne plus rouler qu'à vélo et de faire du camping. Un été qui se prolonge, avec les voyages (notez que je dis voyage, et pas trajet) à l'école. Un premier vendredi avec à bord, une invitée, Corentine notre petite voisine, et deux têtes de champignons aux anges, le vent en poupe, sourires aux lèvres. Le bonheur avec un grand C.










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