La semaine dernière. On a vécu ça, comme toutes les autres grandes étapes de sa vie, à trois, en se donnant la main pour se tenir chaud.
On était partis pour longer la Saône bien campés sur nos pieds, côte à côte.
Notre cacahuète avait son cartable jaune vissé sur le dos.
Elle sautillait, elle valsait en se pendant à nos deux grandes mains d'adultes un brin barbouillés par ce nouveau pas à franchir.
Pendant ce temps-là sur notre Saône adorée, d'autres parents, d'autres enfants se préparaient pour le grand saut, des canards. Des canards juste en face de l'école des chatons. Gabrielle a demandé avec sérieux "qu'est ce qu'ils apprennent les canards à l'école ?" "à nager tranquillement sur la Saône" répondit-il.
Quelques enjambées plus tard, et nous entrions dans sa jolie petite classe toute lumineuse.
Après quelques mots rassurants, de grosses embrassades, nous sommes partis. Le coeur un peu gros. Pas de chagrin, ni de nostalgie, plutôt de soulagement après les dernières semaines à imaginer cet instant. Nous avons repris à deux nos bords de Saône, main dans la main, égrenant les minutes jusque 16h20.
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Cartable Coq en pâte éditions trouvé chez Sao-bio
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