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Impressions d'une nuit d'été (back from the past)

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J'ai une fâcheuse manie. J'adore me relire. Encore et encore.
C'est que je vérifie. Que j'aime ce que j'ai écrit. (là oui, sinon non)
Alors du coup, je me suis dit. Si je relis, au moins que ça me serve à quelque chose...
A remettre au goût du jour certaines notes postées sur mon vieux blog par exemple ?
Celle-ci date de ma vie à Nice un certain 18 juillet 2009.

Des moments de grâce ce soir. Un violoncelle chante les suites de bach tout seul sur scène sans un pupitre mais sous les étoiles (on a compté y en avait 6), la plus petite note il la sait par coeur. Le Cloître du Monastère de Cimiez s'est revêtu d'un nouvel habit de gala, une grande bâche très moderne, et à la fois élégante qui se soulève parfois comme une grande respiration au moment même où l'interprète reprend la sienne. Cette musique délivre une telle sérénité, c'est une brassée d'oxygène. Les chaises remplies sont suspendues au moindre glissement d'archet. Une chauve souris passe dans le ciel encore clair, notre chat Norbert est au rendez-vous comme chaque année. Les concerts du soir, c'est un point de convergence, des visages, des sourires d'une année passée repointent le bout de leur nez. L'équipe en place en profite pour se retrouver, la nuit commencée apaise les tensions de la journée.
Redescente sur terre, il est quasi minuit, de cette ancienne vie aérienne, il ne reste rien, mes pas s'accrochent sur l'asphalte pour aller nourrir mon estomac qui crie famine avant de coucher ce corps qui a du mal à me suivre. Je suis ivre de fatigue mais j'ai trop faim, j'arrive pas à marcher vite, je guette mon kebab préféré qui m'accueille comme une vieille amie et me demande comment ça va, alors que lui même trouve la journée interminable. Je mange avide ma barquette de frites debout devant mon kebab en devenir. Le kebab devenu a un goût de menthe super fort ce soir, j'adore, je le dévore sur le trottoir pour pas perdre de temps. Quel bonheur. Je serai plus vite couchée. Autour de moi, un tumulte de touristes, la vie la nuit. Je croise des gens qui ont des cornets de glace de chez mon glacier attitré dans les mains, ils reviennent avec ce qu'on pourrait prendre pour le St Graal, tellement ils n'ont d'yeux que cette promenade d'un soir d'été. Moi je resterai sur ma menthe avec en tête mon prochain coca light. Un dernier pour la nuit quand je serai rentrée. La nuit est chaude, mes pieds me brûlent, je croise à chaque carrefour une grande femme à la peau noire comme la nuit, et je dis bonjour à la première qui croise mon regard, elle me répond. Quand deux solitudes se connectent.
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