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Blog de maman, parentalité, DIY, activités pour les enfants, culture et autres coups de coeur à Lyon et ailleurs

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Je le prends pas assez pour ce soit une plaie. Alors du coup quand je dois l’utiliser comme ce soir par exemple, parce que j’avais promis de prêter ma voiture à un copain, c’est un véritable cadeau. Je me transforme donc en voyageur de bout du monde dans une contrée inconnue. J’observe les us et coutumes, j’apprends des choses sur le temps qu’il fait. Pas la météo, le temps qu’il fait dans le coeur des français. Un sdf avec un jean  éventré fait son speech qu’on connaît tous par coeur grâce au sketch de de je ne sais plus quels humoristes. Puis il parcourt toute la rame, un gobelet à la main. Une fois terminé, je le vois recompter. Y avait dans le compte une pièce de 1 centime. Comme il a dû mépriser celui qui a bien pu la lui donner. Je sais bien qu’au bout de 100, on arrive à un euro. Mais déjà avec un euro, on n’a rien. Il faudra attendre 100 personnes pour avoir rien ou presque. Bref. Il a mis toute sa recette dans son sac à main (ça fait bizarre pour un homme “sac à main”, mais je sais pas comment dire autrement, un sac petit qu’un homme utilise pour mettre ses papiers). Puis avant de partir de la scène, un ultime rappel “une précision : si j’en suis là…” dit il, le conseil général lui a sucré son RSA-RMI. Comment est-ce possible, me suis-je dit. Puis il est parti.

Au retour, nettement plus gai. Station Monplaisir-Lumières, une nuée d’étudiants parfumés à l’alcool arrivèrent en trompettes et klaxons, perruqués, pailletés, ornés de mille couleurs, bouteilles de cola trafiqués, et autres flacons distillés à la main. Ils fêtaient quoi on ne sait pas, ils parlaient fort, et nous avons tous appris qu’ils sortaient au prochain arrêt quand il se sont mis à crier “ON SOOOOOOORT A LA PROCHAINE STATIOOOOOOOOOOOON!!!”. Ils sortirent donc et nous on rigolait sous cape. Je dis nous, j’étais seule. Mais à ce moment là, il y avait nous d’un côté et puis eux de l’autre. Nous les usagers tranquilles, vieux et pas travestis. Et puis eux, les fêtards, les dévergondés, les jeunes qui étaient en train de sortir à la station Sans-Souci. Sans souci… Mais là un troupeau d’étudiants parfumés au parfum des grandes occasions, et déguisés en soirée distinguée, costumes, talons hauts et robes de soirée, firent leur entrée bruyamment, scandant les initiales de leur école sûrement, ou de leur formation, je sais pas, j’ai eu du mal à comprendre. C’était drôle ce chassé croisé. On aurait dit une blague : les mêmes 20 étudiants, qui changeraient de sapes et de thème de déguisement à l’arrêt sur le quai, à la Arturo Brachetti, et qui rentreraient dans la même rame à chaque fois dans le même rituel brouhahesque. (C’est une idée, tiens) Ils ne se connaissaient pas, mais ils se sont reconnus. Quand les 2 clans se sont mélangés sur le pas de la porte automatique, ils ont tous hurlé un cri de bête, semblable à ce que j’imagine être le cri d’un zébu. C’est un signe. Celui d’une belle soirée qui s’annonçait.
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