Gabrielle n'a pas eu de problèmes de sommeil nouveau-né. A trois semaines elle faisait ses nuits.
A partir de 18 mois en revanche nous avons connu des épisodes plus ou moins simples à gérer.
Et ces derniers temps, Gabrielle faisait durer le rituel du coucher, une histoire puis deux puis douze. "Maman reste avec moi, jusqu'à ce que je dorme. Je veux dormir dans ton lit. Caresse moi les cheveux. J'ai faim." Bref, l'escalade à tout et n'importe quoi.
Le problème a été réglé grâce à mon boulot où j'ai dû bosser 3 soirs de suite. C'est donc Benoit qui l'a couchée. Plus ferme que moi, moins dans l'affect aussi. Une histoire et basta on éteint tu dors. Tu as le droit de pleurer si tu es triste que Maman ne soit pas là pour te coucher, mais je reviendrais pas dans ta chambre car c'est l'heure de dormir. Aucun souci.
Depuis c'est réglé, c'est moi qui la couche. Et je respecte les règles du papa. Et devinez quoi ? Tout roule.
Curieuse, je suis quand même allée suivre la conférence de Marie-Josèphe Challamel, grande spécialiste de la question. Je vous partage ici ce que j'en ai retenu. Vous pouvez lire tous mes tweets ici réunis.
1. Nouveau né : respecter l'alternance jour / nuit. Réserver les grandes conversations pour la journée. Privilégier le silence et l'obscurité la nuit.
2. Les réveils du nouveau né et de l'enfant jusque deux ans sont NORMAUX. Ouf rassurant. Un enfant qui a appris à s'endormir seul, gérera sa phase de réveil en s'endormant tout seul comme un grand.
3. Les terreurs nocturnes et les cauchemars sont deux choses différentes. Ils apparaissent tous deux à partir de 18 mois. Les terreurs arrivent dans les 3 premières heures de sommeil. L'enfant paraît réveillé, mais en fait son cerveau est en état de sommeil profond. Gabrielle en a beaucoup fait, c'est très violent. NE PAS DERANGER.
Dans le second cas, l'enfant est parfaitement réveillé, et a besoin d'être rassuré, réconforté car il a peur de se rendormir. FLOT DE BISOUS ET DE CÂLINS FORTEMENT CONSEILLE.
4. Il est primordial de respecter au possible les mêmes heures de lever le matin, de siestes et de coucher le soir. Et donner des temps de siestes aux enfants quand ils sont encore en âge de les faire.
On a déjà remarqué que quand Gabrielle saute la sieste de l'apm, le soir c'est difficile de la coucher, et ce n'est d'ailleurs pas rare qu'elle fasse une terreur nocturne dans la foulée.
Bon évidemment, j'entends déjà mes copines du maternage proximal ronchonner. Elle n'a effectivement pas parlé cododo. Elle pense que les enfants allaités ont plus de risques d'avoir des insomnies, dû aux habitudes liées à l'allaitement. Le bébé a tendance à s'endormir au sein, alors qu'elle préconise de coucher le bébé dans son lit et de le laisser s'endormir seul (Horreur, malheur !). On allaite le bébé longtemps la nuit alors qu'elle affirme qu'au délà de 6 mois un bébé peut tenir la nuit s'en être alimenté. Du coup c'est sa sensation de faim qui le réveille.
Elle a vaguement mais vraiment très vaguement parlé de la méthode américaine du sevrage parental 5-10-15 minutes... C'est vrai que d'une manière générale elle préconise la fermeté, s'endormir seul, pas de nourriture la nuit, horaires au taquet, pas d'écran la journée avant 3 ans.
Je suis aussi nuancée sur ce sujet que sur la parentalité en général.
Gabrielle a été allaitée 4 mois. 4 mois où elle ne s'endormait que sur moi.
On l'a bercée dans son lit de longues minutes pendant des mois pour qu'elle s'endorme. On ne l'a JAMAIS laissé pleurer plus 7 minutes d'affilée au coucher. JAMAIS. Et au final, on ne peut pas dire que nous ayons eu de gros problèmes d'insomnie pour elle. Pas en tous cas de quoi consulter, ou de quoi arriver tous les matins vannés par des mois de galère nocturne.
Je me dis donc qu'en tant que parents, on fait des choix. On peut choisir d'être parent comme on fait la cuisine, en s'inspirant de plusieurs cultures pour trouver son propre mélange, en mettant son grain de sel, sa touche personnelle selon son ressenti et son inspiration.
Le Docteur Challamel nous fait part d'expériences qu'elle connaît de sa vie de médecin qu'on venait consulter pour des problèmes d'insomnie. Sa méthode, ses recommandations ont certainement ramenés certains parents de l'enfer.
Cette conférence est intéressante pour ce que JE peux en tirer MOI pour ma fille et mes prochains enfants en l'adaptant à ce que je veux pour eux, et pour nous. Le tout est de trouver le savant dosage, l'équilibre, et le bon moment pour l'enfant et les parents de franchir les étapes suivantes en respectant les émotions de chacun.
Faire ses nuits à 3 semaines?? Je suis jalouse ^^ Pour nous ça a été beaucoup plus compliqué... On a peut être pas fait ce qu'il "fallait", peut être aussi que notre fils avait un caractère différent, plus difficile...? Ce dont je suis sûre, c'est qu'il n'y a pas de bonne ou mauvaise méthode, juste une méthode qui fonctionne ;-)
RépondreSupprimerCoucou Cathy, merci de laisser la trace de ton passage sur ce blog.
SupprimerJe pense qu'on compose avec ce qu'on est, et les besoins du bébé effectivement.
Ma fille était collée à moi les 4 premiers mois, je doute que la laisser dormir seule dans un lit eut été LA solution. Et de toute façon je n'aurais jamais tenté ça considérant que c'était trop tôt pour elle et pour moi aussi. J'espère que les complications de votre côté se sont calmées et que vous dormez mieux. A bientôt !
Mon grand a maintenant 7 ans donc, heureusement pour nous, les choses sont réglées de ce côté ^^ Mon 2e n'a pas encore 1 mois et j'avoue que j'essaie de le laisser s'endormir dans son lit, lorsqu'il ne dit rien... On verra avec le temps !
SupprimerJe découvre seulement ton blog grâce à ce billet qui effectivement me parle beaucoup et j'ai aimé la façon dont tu l'aborde, en donnant de simples conseils à suivre ou pas!
Oui j'ai appris cette nouvelle naissance sur ton blog. Bon courage pour ces débuts à 4.
SupprimerMerci pour ton retour et ton ressenti sur cet article, c'est exactement le message que je voulais faire passer. ;-)