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La communication non violente dans les relations soignant/soigné

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Les Vendredis Intellos organisent tous les trimestres une rencontre parents 2.0. Chaque fois, une thématique. En décembre, La Communication non violente dans les relations soignant/soigné.
J'avoue que j'étais moyennement motivée entre un emploi du temps générateur de stress, beaucoup de fatigue accumulée, et un thème qui pour l'instant ne m'avait pas trop malmenée. (En fait si un peu en y réfléchissant bien.)

Je me suis fait violence pour y assister, et j'ai bien fait, le sujet étant passionnant, d'autant plus qu'on avait la chance d'avoir en face de nous, une généraliste, elle même formée à la CNV, et maman de surcroît.

L'association faisant bien les choses, une animatrice était conviée pour s'occuper de nos bambins pendant le temps de la rencontre. Ce fut donc un vrai cadeau de passer 2 heures à placoter sans avoir à me soucier de ma chérinette, qui me l'a d'ailleurs bien rendu, jamais revu le bout de son nez...

Les choses que je retiendrais de cette rencontre méga riche en témoignages et vécus éclairants.

1. Quand le geste d'un soignant sur ma fille me tort le bide. C'est que quelque chose mérite d'être exprimé afin d'essayer de trouver ensemble une solution mieux adaptée pour elle (et pour moi).

2. Benoit et moi sommes les plus grands spécialistes de notre fille. Personne ne la connaît mieux que nous.

3. Essayer de rétablir une communication d'adultes à adultes entre le soignant et le parent.
Et non ce bon vieux mode infantilisant qui fait qu'on nous parle comme si on avait 10 ans ou même 3.

4. Ne pas oublier que le soignant est avant tout un être humain qui a dans son parcours de soignant été confronté à des situations de mortalité et par conséquent des traumatismes qui le feront pencher pour telle décision (qu'on jugera totalement inopportune, folle, ou disproportionnée...) plutôt qu'une autre.

5. Oui, c'est dur quand on n'a pas fait médecine de trouver une alternative à ce qu'on nous impose, enfants et parents. A nous parents, de nous informer au mieux pour rester acteur et non subir un soin intrusif, une situation inappropriée...

6. La communication non violente est une thématique qui intéresse de plus en plus de médecins qui commencent doucement à se former. Enthousiasmant ça non ?

Après concrètement, depuis la naissance de Gabrielle qui est notre premier enfant, j'ai beaucoup changé de médecin, avant de trouver LA médecin généraliste :

- qui parle à Gabrielle avant de lui faire quoi que ce soit (contrairement à certains pédiatres que je ne nommerai pas.)
- qui nous parle à nous ses parents, normalement, d'adulte à adulte, on fait partie de l'équipe.
- que je n'hésite pas à appeler au début du dixième du commencement de quelque chose et qui me dit à chaque fois rappelez moi d'ici 48 heures. Ca me rassure, et au moins quand on doit s'y rendre, tout est plus clair et limite, elle nous attend.
- qui n'assomme pas Gabrielle de traitement trop intrusif, ni trop fort de café.
- elle n'est pas branchée huiles essentielles, portage, homéopathie, cododo, parentalité positive, mais elle reste immensément respectueuse, et ne juge absolument jamais nos choix. (Grosse déclaration d'amour dans le vent, mais merci la vie de l'avoir aussi disponible et proche de chez nous.)

Sinon nous avons eu 3 "aventures" aux Urgences avec notre poupette.

1. La Croix Rousse. Gabrielle s'est ouverte le front à 1 an. On est tombé sur le médecin charcutier qui a recollé à la louche sans lui donner rien pour la calmer. On était 4 couchés sur elle, elle hurlait, et j'ai eu le ventre bien noué. Du coup on prie tous les soirs pour qu'elle ne me haïsse pas à l'adolescence pour cette horrible cicatrice que j'aurais pu lui éviter si je l'avais suffisamment surveillée.
2. HFME. Elle s'est coupé à la main vers 2 ans. Peu d'attente. On est tombés fort heureusement sur une interne très dialoguante avec elle. Au moment de lui trifouiller sa blessure, gaz hilarant. Nickel chrome rien à redire. J'ai entendu des témoignages effarants par la suite qui ne me donnent pas envie d'y remettre les pieds par contre. Pas rassurant ni sur le traitement de la maladie, ni sur le traitement de la douleur, encore moins sur la capacité de dialogue des soignants.
3. Clinique du Val d'ouest. Je n'y étais pas. Mon chéri pensait avoir cassé la main de sa poupette. En fait, rien du tout. Un petit tendon trop souple qui sort de sa gaine, et l'équipe là-bas, très à l'aise pour parler avec Gabrielle, très à l'aise avec son papa très anxieux à l'idée d'avoir abîmé son trésor.

Pas de quoi fouetter notre chat donc. Je vous épargne le récit de mes trois derniers mois de grossesse, et de mon accouchement assez catastrophique sur le plan de l'échange entre les soignants et les soignés. Cela m'a cependant formé quelque part, je suis maintenant très vigilante et à l'écoute des familles qui m'entourent afin d'éclairer au maximum mes choix. Néanmoins je ne suis pas médecin, et c'est quelque chose dans l'absolu qui m'angoisse toujours quand je pense aux possibles expériences à traverser dans notre vie de parents à l'avenir.

Qu'en est-il chez vous ? Des expériences à partager ?
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