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Choisir de ne rien faire

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Septembre et son rythme d'enfer. Reprendre le chemin tous les matins. Tenir une organisation que je me refuse à vouloir militaire. Pourtant, la to-do liste se veut exemplaire. Il nous faut à Gabrielle comme à moi des vêtements propres. Elle devra trouver un goûter équilibré et fait maison dans son cartable. Il lui faut un casque sur la tête dans notre triporteur et une couverture si jamais elle a froid. Signer le carnet de liaison. Être à l'heure le samedi matin au cours de danse. Respirer deux heures à mon cours de couture le lundi. Organiser le prochain club tricot. Être présente à la réunion du Sou des Ecoles. Une frénésie de tous les instants.

Au delà de cet agenda déjà bien serré, le choix est cornélien. Ma santé est fluctuante, je vais bien, mais je fatigue vite. Je suis indépendante mais je culpabilise souvent. Je ne peux pas décemment laisser mes deux aimés toujours tout seuls. Gabrielle est encore petite. A 5 ans, les après-midi sans sieste laissent encore des traces. Alors quand les propositions se présentent à moi, un atelier artistique trop canon, une soirée entre copines, un apéro entre blogueurs, le vernissage d'un ami, je m'astreins à ne pas blinder ma semaine de rendez-vous ou d'activités à ne pas manquer. Ce qui veut dire renoncer à quasiment la totalité de ce qu'on me propose, ou barrer finalement les idées de sorties que j'avais rangé dans la catégorie "à faire absolument". La frustration est grande. Car je ne vis plus comme quand j'avais 30 ans. Et merci les réseaux sociaux, je vois, je lis tout ce que font les autres. Je me demande où est passé mon énergie. Le soir, je rentre, et une fois que ma fille est enfin tombée dans les bras de Morphée, c'est à mon tour de m'y blottir. Plus assez de jus pour écrire deux lignes, lire trois pages ou tricoter 4 rangées. 5 respirations et je dors.

Mais quand je me reprends, alors je ne pense qu'au moment présent. A privilégier la qualité des petits moments volés en famille.  A garder en tête l'équilibre toujours, avec des instants rien que pour moi. Laisser des plages vides pour s'ouvrir à l'impromptu. Que j'aime les rencontres qu'on n'attendait pas ! Laissez faire les éléments et la nature. Ouvrir la porte le matin, respirer le beau temps à pleins poumons, "Ah ! On va pouvoir faire du vélo !" Et si le ciel est bas, remettre le chauffage, rester en pyjama, "on fait des crêpes ?" Garder précieusement cette liberté. Choisir de pas vivre sur le même fuseau horaire que les autres parfois, et apprécier de les retrouver sur un atoll entre nos deux mondes. Préférer la lenteur à la course, chérir le vide pour mieux le remplir, aimer la douceur qui nourrit les réservoirs de l'intérieur.
5 commentaires on "Choisir de ne rien faire"
  1. J'ai remarqué également que, depuis que je suis maman, ma santé est fragile. Je suis vite épuisée et je tombe malade bien plus souvent qu'avant. Alors, je me fais des journées "relâche" où je laisse tomber la pression du rangement et des activités qu'il "faut" faire. Un peu de mou, lâcher du leste, ça fait du bien au mental et donc au corps!

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  2. J'aurai pu écrire ces mots... Où est passée mon énergie? Avant je pouvais faire tout un tas d'activité le soir, tard, regarder des films sans regarder si c'est bientôt la fin car mes yeux n'en peuvent plus... Me lever le matin en me sentant "reposée". Et comme toi j'ai pris conscience que le rythme que la société nous impose m'écrasait, m'épuisait. Je suis toujours en phase de récupération car rattraper toute cette fatigue cumulée est long, très long. Mais le plus important est la prise de conscience, lever le pied, pour soi, pour ses enfants aussi pour ne pas les entraîner dans ce tourbillon et les laisser vivre à leur rythme <3 Merci pour ce joli article que je m'empresse de partager sur ma page ;)

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  3. C'est un très joli article �� où je me reconnais bien à mes débuts de maman ...

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  4. Oh oui, je suis tellement d'accord avec ça ! Le rythme est fondamental, et dois être bien pensé en fonction de la vie à laquelle on aspire ! Savoir dire non aux propositions, pas toujours facile. Chapeau.

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  5. Ca me parle tellement!
    Depuis que je suis enceinte j'ai l'énergie d'assurer au quotidien mais pas beaucoup +.
    La vie sociale s'effrite et ça m'attriste. Le monde tourne à toute vitesse, sans moi.
    J'ai conscience que c'est un luxe ce vide dans ma vie et mon ventre plein.
    Mais j'ai parfois l'impression de passer à côté. A côté de quoi, au juste?
    Je t'embrasse ;-)

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