Le jeudi au soleil c'est une chose que je n'aurai bientôt plus

Petite photo d'une matinée ensoleillée, l'une des dernières où l'on pourra partir caresser des fleurs en semaine avec Gabrielle. Car c'est officiel, je me dois de célébrer virtuellement aussi.
Une vraie bataille de presque 12 mois, plus qu'une grossesse.
Des déceptions, des larmes, des espoirs, des rencontres, un territoire exploré à fond.
Des difficultés liées au contexte certes, mais surtout des tonnes de remises en questions :
Ai-je ma place ici à Lyon dans ce milieu ? dans cette société ?
Si rien n'aboutit, c'est que je suis nulle, et pas intéressante pour les recruteurs,
ou alors c'est je ne suis pas prête au fond de moi à assumer ma vie professionnelle et laisser mon bébé ?

Chercher du travail n'a jamais été facile, mais je dois dire que j'ai trouvé ça redoutable cette fois-ci.
J'ai essayé d'écouter mon coeur, ça n'a pas marché, ma raison, ça n'a pas marché.
J'ai toqué à la porte de mes ambitions les plus folles, rien, j'ai frappé à celle qui torpillait mon égo. Porte fermée. J'ai tout essayé. Alors qu'une fenêtre était ouverte à 5 minutes de chez moi.

Je commence lundi. Ce travail c'est un doux mélange d'une recette que j'avais programmé depuis des mois. Je vais y faire ce que j'ai toujours fait, ce que j'aime faire et ce que je sais faire de mieux. Dans un lieu qui a des valeurs, et des projets fondés sur l'humain. Avec des horaires qui me permettront de profiter de mon bébé et de mon chéri. Et un salaire qui n'est pas vilain par les temps qui courent. C'est un petit contrat de 6 mois, mais je sais que c'est un formidable tremplin pour d'autres rebondissements à venir.

Benoit m'a rappelé il y a 10 jours, que quand je suis rentrée à Lyon, j'avais clairement dit que je voulais avoir un bébé. Quand j'ai eu mon bébé, j'ai dit que je voulais rencontrer une maman qui partagerait les mêmes envies d'éducation pour son bébé que moi. Une fois que je l'ai rencontrée, j'ai dit que je voulais trouver un travail salarié dans le culturel à quelques minutes de la maison. Done !
En fait tout ça était programmé. Je regrette juste de n'avoir pas cru en moi à certains moments. Mais je suis ravie, heureuse, je me sens comblée gâtée. Je dois dire un immense merci. Car c'est l'association de pleins de belles énergies croisées qui m'ont permis d'avoir ce oui de la MJC aujourd'hui. Merci à eux (ils se reconnaîtront) et merci la vie !