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Projections et autres dérives parentales

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Il y a un mot qui revient en boucle comme comme un boomerang dans mes discussions et réflexions du moment : projection.
Je projette beaucoup sur mon chat, ma fille, mon sac à main... Le petit vélo dans mon cerveau marche à plein régime. Fort heureusement la vie me rappelle par doses homéopathiques (petites mais régulières) que c'est un réflexe inutile et fort peu constructif. Et que surtout rien ne se passera comme je l'ai prévu.

Ca a commencé avant Noël. Mon chéri a trouvé et recueilli une petite chatte de couleur Tortie Point (soyons précis) trop jolie et furieusement douce et aimante. Nous avons déjà une chatte Philomène que nous adorons et qui a véritablement été notre première née avant que l'arrivée de notre fille ne détourne notre attention. Culpabilisés à mort, nous n'envisagions pas une seconde d'adopter ce petit flocon de Noël par loyauté pour notre Philomène d'amour.
Et moi de justifier tout le temps, "oui mais tu sais, on ne peut pas lui faire ça à Philomène. Déjà on lui a fait un bébé, alors si jamais on lui colle un deuxième chat sur le dos, la pauvre elle ne s'en remettra jamais". Le petit chat, avant de rejoindre sa nouvelle famille que nous avons trouvé fort rapidement, miracle de Noël oblige, s'est faite opérer et nous avons dû faire cohabiter petit chat, et grosse chatte soit disant acariâtre pendant une semaine. Au bout de deux jours, elles jouaient à chat toute la nuit, se reniflaient le bout du nez, faisaient assiette commune. Bref the true love story. A tel point que notre flocon a laissé un grand vide dans le coeur de Philomène pour qui c'est morne plaine depuis.
En bref : projeter sur son chat des émotions et des sentiments d'homme : mauvaise idée. Tous les développements que je pouvais imaginer sont tombés à l'eau. Tout ça pour ça.

A peu près au même moment, il y eut le constat que ma fille faisait d'excellentes nuits depuis qu'elle n'allait plus à la crèche fermée pour les vacances. Je sais qu'elle y passe de très bonnes journées et qu'elle y est choyée. Mais avec le retour prévu lundi dernier,  je m'étais mise à anticiper le fait que les "mauvaises" nuits allaient recommencer de plus belle. Tu comprends, l'angoisse de la séparation d'avec sa généreuse Maman. Projection totalement fausse. Depuis lundi les belles nuits continuent sur leurs lancées.
En bref : projeter sur son bébé des émotions et des sentiments qui ne la traversent pas du tout même pas un tout petit peu : mauvaise idée. Rien à voir avec la choucroute, pauvre fille va.

Ce matin j'allume la télé, je tombe sur le pédopsychiatre Patrick Ben Soussan sur le plateau des Maternelles. Sujet délicat "Faut il tout dire aux enfants". Il dit texto que les enfants n'ont pas la même façon de comprendre, et de construire sur une réalité, aussi dure soit elle. Et qu'en tant que parents, il faut arrêter de projeter sur eux les difficultés qu'on a en tant qu'adulte à encaisser un événement ou une situation dramatique pour nous. (et bim)
En bref donc, Pascaline, tu arrêtes maintenant de projeter sur tout et n'importe quoi, tu ranges ton petit vélo au garage, et tu te mets au jogging !
2 commentaires on "Projections et autres dérives parentales"
  1. Comme tu as raison, mais parfois on a beau le savoir - je le sais ! - Je ne peux pas le contrôler. En tant que Maman, limite je culpabilise si je n'anticipe pas, si je n'explique pas etc... Et également par expérience il ne faut pas "prendre" nos enfants pour des adultes, bien sûre ils peuvent comprendre, mais il faut les déresponsabiliser de nos problèmes d'adultes et les impliquer le moins possible ! Plus facile à dire qu'à faire !

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  2. Tout à fait, c'est très difficile de débrancher le pilote automatique... Je sais qu'on doit le plus possible s'en défaire, et en même temps c'est intéressant de décrypter le sens derrière tout ça. Sûrement que ça me rassure en tant que Maman encore fusionnée à son bébé qu'elle soit malade à en pleurer de ne pas m'avoir vu de la journée. Tu vois. Il est temps de se dire que non. Elle a grandi et elle vit déjà une partie de sa vie de son côté, en apprentie indépendante. Et finalement c'est chouette, ça ne me rend que plus fière du chemin accompli.

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